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Produits Qui Viennent De Russie?

Produits Qui Viennent De Russie
Production locale | Importations | Exportations La Russie est le troisième producteur mondial de blé en volume derrière la Chine et l’Inde, sa production dépassant la production américaine. Le pays figure parmi les premiers producteurs de framboises, cassis et groseilles, betterave à sucre, avoine, orge (1er producteur en volume), graines de tournesol (1er), seigle, citrouilles, courges et potirons, pommes de terre, carottes et navets, concombres et cornichons (3ème), lait, volaille, porc, et boissons non alcoolisées (FAO, 2019).

La Russie est le deuxième pays importateur de produits agroalimentaires parmi les marchés émergents (derrière la Chine) et le huitième dans le monde (en considérant l’Union européenne comme un seul et même marché) (OMC, 2019).

Les importations russes de produits agroalimentaires avaient tendance à augmenter fortement, mais la tendance s’est récemment inversée depuis les sanctions imposées à la Russie et les contre-sanctions russes contre les importations alimentaires de l’UE, des Etats-Unis, de la Turquie et de l’Ukraine.

  1. Selon Trade Data Monitor (cité par USDA, GAIN Report) entre 2013 et 2019 la Russie a réduit ses importations alimentaires de 27,5% et augmenté ses exportations de 42%;
  2. Les fournisseurs se sont diversifiés, mais les principaux partenaires restent les pays de l’UE, le Bélarus, l’Amérique latine (Brésil, Equateur, Paraguay), la Chine, la Turquie et l’Indonésie (FAO, 2019);

Grand pays producteur de poisson et de fruits de mer, la Russie en est tout de même un importateur net. Le pays importe également des fruits, des tomates, de viande bovine, de l’huile de palme. La Russie est un exportateur net de céréales et d’oléagineux.

Le pays figure parmi les premiers exportateurs mondiaux de blé, d’huile de tournesol, et d’orge. La Turquie, le Kazakhstan, l’Égypte, la Chine et le Bélarus sont ses principales destinations d’exportations (FAO, 2019).

La Russie maintient un lourd déficit commercial en ce qui concerne les produits agroalimentaires. En 2019, les exportations russes de produits de consommation alimentaires se sont élevées à 4,3 milliards USD, tandis que les importations ont atteint 20,2 milliards USD.

Quels sont les produits exportés de la Russie ?

La Russie exporte, pour l’essentiel, des ressources énergétiques ( pétrole et produits pétroliers, gaz, charbon), de l’acier laminé, des métaux ferreux et non-ferreux, des minéraux utiles. Le pétrole et les produits pétroliers munissent la grande partie de l’exportation russe.

  1. Aussi les composantes des exportations sont le gaz naturel, le bois, les engrais minéraux, les voitures et l’équipement, l’armement;
  2. On exporte à l’étranger plus de 300 millions de tonnes de pétrole et près de 250 milliards de mètres cube du gaz;

La Russie importe des voitures et de l’équipement, des véhicules, des articles de consommation, de l’alimentation, de la production chimique, des biens de consommation non alimentaire. Les partenaires principaux commerciaux de la Russie sont : l’Allemagne, l’Italie, la Chine, la Turquie, la Pologne, la Suisse, la Grande-Bretagne, les États-Unis, la Finlande.

Quels produits sont importés de Russie ?

En 2020, les exportations de biens de la Russie en valeur se sont élevées à 331,7 Md USD (- 21% en g. ) et les importations à 239,7 Md USD (-5,8% en g. a). A 92 Md USD, l’excédent 2020 de la balance commerciale a diminué de 44,4% en g. et représente environ 6,2% du PIB.

  1. Fin 2019, la Russie était le 14 ème  exportateur mondial avec une part de marché de 2,3% (stable par rapport à 2018) et le 21 ème  importateur mondial (-1 place par rapport à 2018);
  2. La structure par produits des échanges extérieurs russes a peu évolué : les exportations russes restent dominées par les matières premières (hydrocarbures et métaux) tandis que les importations sont surtout constituées de biens d’équipements et de produits pharmaceutiques et chimiques;

Au plan géographique, si l’Union européenne demeure le premier client de la Russie (136,7 Md USD d’exportations russes en 2020), sa part de marché en qualité de fournisseur a encore diminué au profit de l’Asie, notamment la Chine. L’Union économique eurasiatique (UEE), entrée en vigueur au 1 er  janvier 2015 afin de permettre une plus grande intégration régionale, a encore un effet limité sur les échanges extérieurs de la Russie.

  1. Structure sectorielle des échanges internationaux de biens Exportations Peu diversifiées, les exportations russes sont principalement constituées d’hydrocarbures et de produits pétroliers raffinés;
  2. Ces produits représentent 49,6% du total des exportations russes en 2020 (62,1% en 2019), en baisse de 36,6% en valeur en g;

dans un contexte conjugué (i) de ralentissement de la demande mondiale lié à la pandémie de Covid-19, et (ii) de baisse du prix moyen du baril de pétrole, passé de 64 USD en 2019 à 42 USD en 2020 (Brent). Par conséquent, le poids relatif des autres principaux postes d’exportations de la Russie a augmenté, malgré une baisse en valeur des exportations : c’est le cas des métaux et produits métalliques (10,4% contre 8,9% en 2019), des matériels de transport et des équipements industriels (7,4% contre 6,5% en 2019), et des produits chimiques (7,1% contre 6,1% en 2019).

Deux catégories de produits font exception : les produits agroalimentaires, dont les exportations en valeur ont augmenté de 19,6% en g. (8,8% contre 5,9% en 2019), et les pierres et métaux précieux et leurs dérivés, dont les exportations en valeur ont pratiquement doublé en g.

pour atteindre 30,4 Md USD en 2020 (9% contre 3,6% en 2019). Importations Les importations russes en 2020 sont composées essentiellement de matériels de transport et d’équipements industriels (47,6%), de produits pharmaceutiques et chimiques (18,3%), de produits agroalimentaires (12,8%) et de produits métalliques (7,9%).

  1. Les importations de produits agroalimentaires ont enregistré une légère baisse à 29,7 Md USD (-0,9% en g;
  2. ), mettant fin à la reprise observée depuis 2018;
  3. Éléments sur la spécialisation de l’économie russe sur une longue période Depuis 2008, on observe que le mouvement de diversification des exportations russes est très limité  ;

En 2018, les 10 premiers avantages comparatifs de la Russie sont à peu de choses près les mêmes qu’en 2008 avec une domination très large des industries extractives. Le seul changement notable est l’apparition des céréales au sein des principaux avantages comparatifs.

  • A titre d’exemple, la Russie est devenue le premier exportateur mondial de blé devant les États-Unis en 2018 et conforte cette position en 2020 avec 8 Md USD de ventes à l’export;
  • En matière de désavantages comparatifs, on note l’apparition en 2018 des services aux entreprises, des cuirs et des composants de véhicules automobiles;

La progression de ce dernier poste (en tant que désavantage comparatif) est sans doute à relier avec la volonté de la Russie de développer une industrie automobile locale, qui a accru les importations d’intrants. A cet égard, on note que le secteur des véhicules utilitaires a disparu du classement des 10 premiers désavantages comparatifs entre 2007 et 2018 et que celui des automobiles particulières a nettement reculé (de la 1 ère  à la 6 ème  place).

  1. Structure géographique des échanges internationaux de biens   Exportations L’Union européenne (UE) demeure en 2020 le premier débouché de la Russie  (40,6% des exportations russes, soit 136,7 Md USD) mais a vu son poids relatif diminuer depuis 2014, où elle absorbait 52,1% des exportations russes;

En 2020, les exportations russes vers l’Union européenne ont diminué de 27,9%, et  48,6% de celles-ci étaient des produits pétro-gaziers (60% en 2019). Parmi les autres produits exportés par la Russie vers l’UE figurent les pierres et métaux précieux (16,1%) les métaux et les alliages (2,8%), les bois (1,8%) et les produits chimiques organiques (1%).

  1. Par ailleurs, 14,6% des exportations russes vers l’UE ont été comptabilisées dans la catégorie « produits non-définis » principalement composés de matériels de défense, de navigation aérienne ou spatiale;

Avec un flux de 4,6 Md USD en 2020, (-27,1% par rapport à 2019), la France absorbe 1,4% des exportations russes (contre 1,5% en 2019), composées à 54,2% de produits pétro-gaziers. Au sein de l’UE, les 3 premiers clients de la Russie sont les Pays-Bas (7,4% des exportations russes), l’Allemagne (5,5%) et l’Italie (3%).

A noter également la progression très importante des exportations russes vers le Royaume-Uni  (6,9%), devenu le 3 e  client de la Russie en 2020 devant l’Allemagne. En Asie, la Chine creuse l’écart en qualité de premier débouché pour les exportations russes (14,6% du total), suivie par la Corée (3,7%) et le Japon (2,7%).

La part des matières premières dans les exportations russes vers la Chine s’élève à 60%, très loin du 2 ème  poste d’exportations – le bois (6,3%). Les exportations de biens de la Russie vers les Etats-Unis (3,2% du total) ont baissé de 16,9% en 2020 par rapport à 2019, à 10,8 Md USD.

Il s’agit notamment d’une baisse de 20,3% en g. des exportations de produits pétroliers. Les exportations de métaux ferreux ont également connu un fort recul pour la deuxième année consécutive (-42%), reflétant l’impact des droits de douanes américains de 25% sur les importations d’acier en provenance de l’étranger introduits en 2018.

La baisse s’est également poursuivie pour les exportations d’aluminium, en recul de 28,2%. La part des exportations vers la CEI représente 14,4% en 2020 (contre 12,9% en 2019 et 10,5% en 2014). La part de l’UEE dans les exportations russes est en progression à 9,8% en 2020 contre 9,2% en 2019 (8,6% en 2015).

Depuis 2015, le renforcement de la position des Etats de l’UEE a compensé partiellement la diminution des exportations vers l’Ukraine. Après avoir atteint 30,5% en 2019 , la baisse des exportations russes vers l’Ukraine a été plus modérée en 2020 et s’élève à 4,7%.

Les exportations vers la Biélorussie (principal client parmi les pays de la CEI, 32,9% des exportations russes vers la CEI en 2020) ont diminué de 23,2% en g. à 16 Md USD à la suite notamment de la baisse des exportations pétro-gazières (-45,5% en g. à 3,8 Md USD).

Importations 35,5% des importations russes avaient pour origine l’UE en 2020 , contre 42,6% en 2013. L’Allemagne est le deuxième fournisseur de la Russie avec 10,1% des parts de marché et représente le principal concurrent  de la France sur des segments majeurs tels que les machines et équipements industriels, les produits pharmaceutiques (1 er  fournisseur de la Russie), l’automobile, les appareils ménagers et la distribution.

En 2020, la France a maintenu sa part de marché à 3,5%. Elle est le 6 ème  fournisseur de la Russie au niveau mondial et le 3 ème  fournisseur au niveau de l’Union européenne. Avec 4,4% de parts de marché, l’Italie dépasse la France en 2020. Elle est notamment bien positionnée sur le marché des vêtements et chaussures, de l’ameublement et des produits agroalimentaires.

La décomposition des importations par pays d’origine en 2020 place, de très loin, la Chine au premier rang des fournisseurs de la Russie (23,7% de part de marché). La Chine occupe des positions dominantes dans de nombreux secteurs (vêtements et chaussures, jouets), y compris dans des secteurs à forte valeur ajoutée (équipements et machines dont notamment technologies de l’information et de la communication).

Les Etats-Unis, avec 5,6% des parts de marché, occupent de solides positions  dans l’automobile, les nouvelles technologies, et le secteur pharmaceutique. Les importations en provenance de la CEI ont reculé de 9,4% en 2020 et représentent 10,7% du total des importations russes.

La part des importations depuis les Etats-membres de l’UEE est en léger recul à 8% en 2020 contre 8,3% en 2019 (8% en 2015). La Biélorussie représente le 4 ème fournisseur de la Russie avec 5,4% de part de marché.

Les importations en provenance de Biélorussie sont assez diversifiées avec notamment un poids important des produits laitiers (16,4%), des machines, équipements mécaniques et électriques (15%), des voitures et des tracteurs (10,1%).

Qu’est-ce que la Russie fournit à la France ?

La Russie est, en effet, le premier fournisseur de gaz naturel des Vingt-sept (avec 40 % des importations, ce qui représente 19 % de la consommation totale de gaz de l’Union européenne) et le deuxième fournisseur de pétrole (avec 20 % des importations et 16 % de la consommation totale).

Qu’est-ce qui est fabriqué en Russie ?

Sources d’énergie primaire

Charbon+lignite 10 579 16,9 %
Pétrole brut 23 600 37,1 %
Produits pétroliers 17,6 %
Gaz naturel 26 439 28,2 %
Source : Agence internationale de l’énergie

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Quel produit vient de l’Ukraine ?

L’Ukraine est une économie très ouverte, avec une part du commerce extérieur dans le PIB du pays de 79% en 2020 (Banque mondiale). L’Ukraine est le cinquième exportateur mondial de céréales et l’un des principaux exportateurs de fer et d’acier. En 2020, les principaux produits exportés étaient les graines de tournesol (10,8% des exportations), le maïs (9,9%), le fer (8,6%), le blé (7,3%), l’acier et les huiles.

Les principaux produits importés étaient les véhicules (6,5%), les huiles de pétrole (6,3%), les médicaments (3,7%), le charbon (3,1%), le gaz de pétrole, les appareils électriques et les pesticides (Comtrade).

Après avoir chuté en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19, les volumes des échanges ont rebondi en 2021. Le volume des exportations de biens et services a augmenté de 11,8 % par rapport à 2020, et les importations ont augmenté de 9,5 % (FMI). Le FMI s’attend à ce que les importations augmentent de 10,2 % en 2022, plus rapidement que les exportations (7,6 %).

  1. Dans l’ensemble, le commerce extérieur n’a guère été touché par le conflit avec la Russie, qui est traditionnellement un important fournisseur de pétrole et de gaz, représentant près d’un quart des importations totales du pays;

L’Ukraine cherche à développer ses relations commerciales avec les États membres de l’Union européenne, en vue de s’émanciper de la Russie. L’UE et l’Ukraine appliquent provisoirement leur accord de libre-échange approfondi et complet (ALECC) depuis janvier 2016.

  • L’UE est la destination de 36,5 % des exportations totales de l’Ukraine et l’origine de 42 % des importations du pays (OMC);
  • La Chine est désormais devenue le principal partenaire commercial de l’Ukraine, devant la Russie;

En 2020, la Chine représentait 15,4 % des importations de l’Ukraine, suivie de l’Allemagne (9,9 %), de la Russie (8,5 %), de la Pologne (7,6 %), des États-Unis (5,5 %) et de la Biélorussie (5,4 %). Les principaux clients de l’Ukraine sont la Chine (14,5% des exportations), la Pologne (6,7%), la Russie (5,5%), la Turquie (4,9%), l’Allemagne (4,2%), l’Inde (4%) et l’Italie (3,9%) (Comtrade).

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Selon les données de l’OMC, en 2020, l’Ukraine a exporté pour 49,2 milliards de dollars de marchandises et importé pour 53,9 milliards de dollars, enregistrant un déficit commercial d’environ 6,6 milliards de dollars.

Les exportations de services ont atteint 15,2 milliards de USD, tandis que les importations se sont élevées à 10 milliards de USD. En plus de la pandémie de COVID-19, les problèmes politiques ont un impact négatif sur le commerce.

Valeurs du commerce extérieur 2016 2017 2018 2019 2020
Importations de biens (millions USD) 39. 151 49. 609 57. 046 60. 607 53. 929
Exportations de biens (millions USD) 36. 364 43. 265 47. 348 50. 066 49. 220
Importations de services (millions USD) 11. 185 12. 231 13. 809 14. 904 10. 035
Exportations de services (millions USD) 12. 394 13. 860 15. 536 17. 154 15. 224

Source : Organisation mondiale du commerce (OMC) ; dernières données disponibles

Indicateurs du commerce extérieur 2016 2017 2018 2019 2020
Commerce extérieur (en % du PIB) 105,5 103,7 99,1 90,4 79,1
Balance commerciale (hors services) (millions USD) -6. 942 -9. 663 -12. 714 -14. 261 -6. 604
Balance commerciale (services inclus) (millions USD) -6. 453 -8. 744 -11. 378 -12. 511 -1. 790
Importations de biens et services (croissance annuelle en %) 9,2 12,6 3,0 5,7 -9,6
Exportations des biens et services (croissance annuelle en %) -1,7 3,8 -1,3 7,3 -5,6
Importations de biens et services (en % du PIB) 56,2 55,7 53,9 49,2 40,1
Exportations des biens et services (en % du PIB) 49,3 48,0 45,2 41,2 39,0

Source : Banque mondiale ; dernières données disponibles

Prévisions du commerce extérieur 2021 2022 (e) 2023 (e) 2024 (e) 2025 (e)
Volume des exportations de biens et services (variation annuelle en %) 11,8 7,6 7,6 8,4 8,4
Volume of imports of goods and services (Annual % change) 9,5 10,2 10,7 9,3 9,6

Source : IMF, World Economic Outlook ; Latest available data Note : (e) Donnée estimée Source : Comtrade, Dernières données disponibles. Source : Comtrade, Dernières données disponibles. Source : Banque Mondiale – Dernières données disponibles.

Est-ce que la France importe du blé russe ?

Ukraine et Russie Au 3 avril 2022, 404 162 tonnes sont entrées dans l’UE depuis la Fédération, ce qui correspond à 20,9 % des importations de blé européennes.

Quels produits viennent de Russie en France ?

  • Commerce de détail
  • Commerce international

Premium Statistiques Premium Les Statistiques Premium présentent des données techniques par branche obtenues grâce à nos partenariats exclusifs et à des recherches avancées. Pour profiter d’un accès illimité, un compte payant est requis. Le principal poste d’importation à partir de la Russie vers la France en 2020 était les postes produits pétroliers raffinés et Coke à hauteur de 45 %. Ce poste était suivi de près par celui des hydrocarbures naturels qui s’élevait à 32 %.

Qu’est-ce que l’on exporte en Russie ?

Le pays est assez ouvert au commerce extérieur, qui représente 46 % du PIB (Banque mondiale, 2020), malgré des lois et des politiques strictes. La Russie est devenue membre de l’OMC en 2012, est membre de la Communauté des États indépendants, qui a établi une zone de libre-échange, et est membre de l’Union douanière eurasienne.

La Russie et l’Ukraine ont aboli les préférences commerciales mutuelles. L’Union douanière eurasienne a signé un accord avec le Vietnam et négocie des accords de libre-échange avec, par exemple, l’Iran, l’Inde, l’Égypte, Singapour et la Serbie.

La Russie est le 16e exportateur et le 21e importateur de marchandises au monde (OMC, 2020). Il exporte principalement des hydrocarbures (plus de 50% des exportations totales), des combustibles solides, du blé et du méteil, du fer et de l’acier, des métaux précieux, des pierres précieuses et du bois, et importe principalement des machines, des produits pharmaceutiques, des produits électroniques, des produits électriques, des véhicules et des plastiques.

Après avoir fortement chuté en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19, le volume des exportations et des importations de biens et services a rebondi en 2021. Les exportations ont augmenté de 3,2 % par rapport à 2020, tandis que les importations ont bondi de 17,3 % (FMI).

Selon les prévisions du FMI, les exportations devraient augmenter plus rapidement en 2022 (5,6 %) avant de ralentir en 2023 (2,7 %). Les importations devraient ralentir en 2022 (6,8 %) et encore plus en 2023 (1,6 %). Les principaux clients de la Russie sont la Chine (14,6 % des exportations), les Pays-Bas (7,4 %), le Royaume-Uni (6,9 %), l’Allemagne (5,5 %), la Biélorussie (4,7 %) et la Turquie (4,7 %).

Ses principaux fournisseurs sont la Chine (23,7 % des importations), l’Allemagne (10,1 %), les États-Unis (5,7 %), la Biélorussie (5,4 %) et l’Italie (4,4 %). Depuis le conflit en Ukraine et les sanctions économiques imposées par les pays occidentaux, le Kremlin a imposé un embargo sur les produits agricoles européens et américains et a reconfiguré ses relations commerciales.

Le pays enregistre des excédents commerciaux importants et réguliers depuis 1998, principalement dus à la richesse de ses ressources naturelles, notamment en hydrocarbures (pétrole brut et gaz naturel notamment). L’excédent commercial compense facilement le déficit des services et des revenus.

Cependant, en raison de la pandémie de COVID-19 et de la chute des prix du pétrole, l’excédent a diminué en 2020. Selon les dernières données de l’OMC, la Russie a exporté pour 332,2 milliards de USD de marchandises en 2020 et importé pour 240,4 milliards de USD, affichant un excédent de 91,8 milliards de USD (contre 165,3 milliards de USD en 2019).

Le pays a exporté pour 46,7 milliards de USD de services et importé pour 63,4 milliards de USD. Selon les données préliminaires de la banque centrale russe, l’excédent commercial est passé à 162,8 milliards de dollars au cours de la période de janvier à novembre 2021 (contre 82,9 milliards de dollars au cours de la même période en 2020), grâce à la hausse des prix du pétrole.

Qu’est-ce que la Russie exporte en Europe ?

68,2 % des exportations russes vers l’UE sont des hydrocarbures (gaz et pétrole, principalement). La Russie a rejoint l’Organisation mondiale du commerce (OMC) le 22 août 2012 après avoir négocié avec l’Union européenne.

Qu’est-ce que la France achète à l’Ukraine ?

Des importations des marchandises françaises en Ukraine en 9 mois de 2021 se composaient principalement de produits chimiques divers (15,0%), moyens de transports terrestres autres que les chemins de fer (11,9%), produits pharmaceutiques (10,7%), réacteurs nucléaires, chaudières et machines (8,6%), huiles essentielles.

Qu’est-ce qu’on achète à la Russie ?

La Russie présente un nombre incalculable de produits typiques du pays. Les plus connus sont les matriochkas, ces fameuses poupées russes creuses dans lesquelles se cachent d’autres poupées de plus petite taille. La porcelaine est également très prisée pour ses motifs folkloriques et sa peinture à la main.

La plus célèbre est celle de Lomonossov, issue de la première fabrique de porcelaine du pays qui servait les tsars. Entre autres articles incontournables, nous retrouvons le caviar , l’une de ses spécialités gastronomiques, mais aussi les peaux, une matière très présente dans les vêtements en raison du climat, ou encore les pièces artisanales typiques du pays.

Le meilleur endroit pour faire ses achats en Russie est sa capitale, Moscou, où se trouvent de nombreux centres commerciaux et magasins spécialisés comme ceux de la rue Arbat ou du marché Izmaïlovo. Saint-Pétersbourg est également une ville idéale pour y faire des achats avec ses grands magasins de Gostiny Dvor, ses prix attractifs, ou encore sa place Sennaya où sont concentrés plusieurs centres commerciaux et petits magasins de souvenirs, d’alimentation et de vêtements.

Qu’est-ce que la Russie exporte le plus ?

Production locale | Importations | Exportations La Russie est le troisième producteur mondial de blé en volume derrière la Chine et l’Inde, sa production dépassant la production américaine. Le pays figure parmi les premiers producteurs de framboises, cassis et groseilles, betterave à sucre, avoine, orge (1er producteur en volume), graines de tournesol (1er), seigle, citrouilles, courges et potirons, pommes de terre, carottes et navets, concombres et cornichons (3ème), lait, volaille, porc, et boissons non alcoolisées (FAO, 2019).

  • La Russie est le deuxième pays importateur de produits agroalimentaires parmi les marchés émergents (derrière la Chine) et le huitième dans le monde (en considérant l’Union européenne comme un seul et même marché) (OMC, 2019);

Les importations russes de produits agroalimentaires avaient tendance à augmenter fortement, mais la tendance s’est récemment inversée depuis les sanctions imposées à la Russie et les contre-sanctions russes contre les importations alimentaires de l’UE, des Etats-Unis, de la Turquie et de l’Ukraine.

  1. Selon Trade Data Monitor (cité par USDA, GAIN Report) entre 2013 et 2019 la Russie a réduit ses importations alimentaires de 27,5% et augmenté ses exportations de 42%;
  2. Les fournisseurs se sont diversifiés, mais les principaux partenaires restent les pays de l’UE, le Bélarus, l’Amérique latine (Brésil, Equateur, Paraguay), la Chine, la Turquie et l’Indonésie (FAO, 2019);

Grand pays producteur de poisson et de fruits de mer, la Russie en est tout de même un importateur net. Le pays importe également des fruits, des tomates, de viande bovine, de l’huile de palme. La Russie est un exportateur net de céréales et d’oléagineux.

Le pays figure parmi les premiers exportateurs mondiaux de blé, d’huile de tournesol, et d’orge. La Turquie, le Kazakhstan, l’Égypte, la Chine et le Bélarus sont ses principales destinations d’exportations (FAO, 2019).

SANCTIONS EN RUSSIE : Je vous dévoile TOUTE la vérité (depuis la Russie)

La Russie maintient un lourd déficit commercial en ce qui concerne les produits agroalimentaires. En 2019, les exportations russes de produits de consommation alimentaires se sont élevées à 4,3 milliards USD, tandis que les importations ont atteint 20,2 milliards USD.

Pourquoi la Russie et l’Ukraine sont en guerre ?

Les huit premières années du conflit ont inclus l’annexion de la Crimée par la Russie (2014) et la guerre du Donbass (depuis 2014) entre l’ Ukraine et les séparatistes soutenus par la Russie, ainsi que des incidents navals, la cyberguerre et des tensions politiques.

Pourquoi le PIB de la Russie est faible ?

Le bras de fer entamé par Vladimir Poutine avec les Occidentaux autour de l’Ukraine depuis l’automne 2021 semble occulter la réalité de la faiblesse économique de la Russie. Les pays européens occidentaux et les Etats-Unis semblent terrorisés face aux menaces ambigües du président russe.

Pourtant, la Russie est non seulement très faible au plan militaire face aux Occidentaux , mais son économie accuse aussi d’importantes faiblesses. Cela devrait logiquement calmer les inquiétudes des Occidentaux.

La faiblesse principale de la Russie face à la puissance économique des autres acteurs économiques dans le monde réside d’abord au niveau de sa taille. Les chiffres de la Banque mondiale indiquent qu’actuellement, dans le Produit intérieur brut (PIB) de l’ensemble des pays dans le monde, les Etats-Unis représentent 25 % de ce total, l’Union européenne 18 % et la Chine 17,4 %.

  1. La Russie se situe à 1,75 %, soit à un niveau dix fois moindre que l’Union européenne ou la Chine;
  2. A titre de comparaison, l’Allemagne se situe à 4,54 %, le Royaume-Uni à 3,26 %, la France à 3,11 %, l’Italie à 2,30 % et le Canada à 1,94 %;

La baisse sensible du taux de croissance après 2014 Selon les chiffres de la Banque mondiale, la moyenne annuelle du taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la Russie était de + 2,7 % pour les quatre années de 2011 à 2014. Elle est tombée à une moyenne annuelle de + 0,7 % pour la période 2015 à 2018.

Puis elle est remontée à + 2 % en 2019, mais elle a connu une décroissance de moins 3 % en 2020. Cela signifie qu’après 2014, pour les six années de 2015 à 2020, la moyenne annuelle de la croissance du PIB s’est limitée à + 0, 3 % .

Ces chiffres montrent assez clairement une tendance générale d’affaiblissement de l’économie russe. Après une période relativement favorable au début des années 2000, la Russie a connu un ralentissement sensible de sa croissance économique après 2014. Or 2014 est l’année au cours de laquelle la Russie a annexé la Crimée et a décidé d’organiser un soutien aux séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine.

  • Il s’en est suivi une série de sanctions économiques décidées par l’Union européenne et les Etats-Unis;
  • Et au même moment, les cours du prix du pétrole ont commencé à chuter;
  • Cette évolution s’est concrétisée par un appauvrissement de la population russe;

La Banque mondiale indique que, à prix courant, le PIB par habitant qui avait connu un sommet en 2013 avec 15. 190 dollars, est tombé à 9. 210 dollars en 2017, pour remonter légèrement à 10. 690 dollars en 2020. Cela signifie que le PIB par habitant de 2017 est tombé à 60 % de celui de 2013.

  • Et en 2020, il n’est remonté qu’à 70 % de celui de 2013;
  • Depuis plusieurs années, la popularité de Vladimir Poutine diminue suite à la constante érosion du pouvoir d’achat de la population russe, déjà victime d’une très impopulaire réforme des retraites, entrée en vigueur en 2019 (passage du début de l’âge de la retraite de 55 à 60 ans pour les femmes et de 60 à 65 ans pour les hommes) ;

De nouvelles sanctions essentiellement économiques, annoncées par les Européens et les Américains, suite à la tension actuelle aux portes de l’Ukraine, risquent d’accroître un peu plus les difficultés au sein de la population russe. L’interdépendance entre la Russie et l’Union européenne Etant géographiquement assez proches, la Russie et les pays de l’Union européenne ont d’importantes relations commerciales, mais elles sont fort différentes lorsqu’on les compare.

  • Les exportations de la Russie destinées à l’Union européenne représentaient 52 % du total des exportations russes en 2014, pour diminuer à 41 % en 2020;
  • Et les importations de la Russie provenant de l’Union européenne représentaient 43 % du total des importations russes en 2013, pour tomber à 36 % en 2020 ;

Mais dans l’ensemble des exportations de l’Union européenne, celles dirigées vers la Russie sont passées de 9 % en 2013 à 5,7 % en 2019. La Russie est beaucoup plus dépendante de l’Union européenne que l’inverse. Dans la relation bilatérale Russie-Union européenne, celle de la Russie est beaucoup plus fragile et c’est elle qui a le plus à perdre lors de tensions internationales qui amèneraient à de nouvelles sanctions économiques à son encontre.

Bien qu’on assiste à un certain rapprochement entre la Chine et la Russie depuis quelques années, leurs échanges commerciaux ne pourraient pas compenser entièrement la diminution des échanges avec les Européens.

Par ailleurs, Vladimir Poutine redoute de se retrouver dans une situation de domination économique de la Chine sur la Russie . Le gaz et le pétrole sont à la fois un atout et une faiblesse pour la Russie Le point le plus délicat pour les pays de l’Union européenne est leur dépendance concernant le gaz russe qui représentait 47 % du gaz importé par l’UE en 2021 .

Les autres principaux fournisseurs de l’UE étaient la Norvège (20 %), l’Algérie (12 %), les Etats-Unis (6%) et le Qatar (4 %). Ce sont les pays situés le plus à l’est de l’Europe qui sont les plus dépendants de la Russie comme la Lettonie (100 %), la Finlande (98 %) ou l’Allemagne (66 %).

Au plus les pays sont à l’ouest, au moins ils dépendent du gaz russe, comme la France (20 %) . La provenance exacte du gaz consommé en Belgique est très difficile à évaluer. Selon le Service public fédéral belge Economie, la part du gaz naturel consommé en Belgique provenant de Russie ne s’élevait en 2019 qu’à 3 % du total du gaz importé .

  • Mais le SPF Economie explique que du gaz russe doit vraisemblablement se trouver dans une partie de l’importation de gaz importé depuis les Pays-Bas (42 % des importations de gaz de la Belgique) ou du Royaume-Uni (6 %), sans que l’on connaissance exactement leur provenance réelle;

En revanche, ce qui est certain, ce sont les provenances prouvées du gaz importé et réellement produit en Norvège (37 %) et au Qatar (9 %). La seule chose qui est donc certaine, c’est la provenance réelle de ce total, soit 46 % du gaz consommé en Belgique.

En formulant quelques hypothèses, on peut sans doute essayer d’évaluer une estimation du total du gaz russe arrivant en Belgique. Il nous semble plausible qu’entre environ 65 % à 75 % des importations des Pays-Bas et du Royaume-Uni (42 % + 6 %, donc 48 %) proviennent réellement de ces pays.

En supposant que le reste vienne de Russie, on en déduit que la part de gaz russe arrivant indirectement en Belgique via les Pays-Bas et le Royaume-Uni s’élèverait à un niveau situé entre environ 12 % à 17 % de la consommation totale de la Belgique. Cela signifierait alors qu’avec les 3 % de gaz directement importés par la Russie identifiés comme tels par le SPF Finance, on devrait arriver à un total de 15 % à 20 % de gaz russe dans le total de gaz consommé en Belgique en 2019.

  • Ces chiffres paraissent plausibles comparés aux 20 % de gaz russe dans le total des importations de gaz de la France;
  • Une diminution, voire un arrêt total, des livraisons de gaz russe serait fort dommageable pour de nombreux pays européens, mais des alternatives certes plus coûteuses existent néanmoins;

Sachant que les exportations gazières de la Russie vers l’Europe représentent à elles seules 15 % du PIB russe, un tel scénario serait encore plus problématique pour l’économie russe. Pour Francis Perrin, chercheur à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS, Paris), et spécialiste des questions énergétiques, ” la dépendance de la Russie par rapport au marché européen est plus importante que la dépendance européenne vis-à-vis du gaz russe ” .

  1. L’hypothèse d’un arrêt de livraison du gaz russe est bien prise en compte par les responsables de l’Union européenne qui cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement, surtout depuis les menaces de la Russie face à l’Ukraine;

Le 15 février 2022, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que l’exécutif européen avait entrepris des discussions avec de grands exportateurs de gaz naturel liquéfié, comme les Etats-Unis, le Qatar et l’Egypte .

Dans l’éventail des sanctions envisagées par l’Union européenne figure l’exclusion de la Russie du système de paiements internationaux SWIFT , mais également la non ouverture du gazoduc Nord Stream 2 qui devrait prochainement acheminer une quantité très importante du gaz russe sous la mer Baltique vers plusieurs pays européens .

Des débats à ce propos ont lieu au sein de la nouvelle coalition gouvernementale en Allemagne, qui semble davantage encline à utiliser cette arme contre la Russie que la précédente coalition dirigée par Angela Merkel . Cette non-ouverture de Nord Stream 2 pénaliserait fortement la Russie.

  1. Si le gaz est pour la Russie un très grand avantage, il peut aussi être une source de faiblesse si ses clients européens décidaient de ne plus l’acheter;
  2. Par ailleurs l’économie russe est très fragile parce que ses exportations sont peu diversifiées;

Elle est fortement dépendante de l’exportation des hydrocarbures (gaz et produits pétroliers) qui représentaient en valeur 49,6 % du total des exportations russes en 2020, contre 62,1 % en 2019 . Les hydrocarbures représentent un atout pour la Russie, mais il s’agit aussi d’une certaine faiblesse parce que leur prix est très variable et très peu prévisible.

  1. Le prix du baril de pétrole (Brent) était très élevé entre 2011 et 2014 : entre 100 et 110 euros;
  2. Mais il a chuté à 50 euros en 2015;
  3. De 2015 à 2020, le prix du baril a été en moyenne de 54 euros chaque année;

Ce n’est qu’en 2021 qu’il est remonté, pour atteindre 70 euros . Il a tendance à remonter actuellement, mais rien ne permet d’affirmer qu’il restera stable ces prochaines années. Il s’agit dès lors d’un vrai sujet de préoccupation pour les autorités russes.

  1. Et à plus long terme les politiques de lutte contre le réchauffement climatique pousseront les clients actuels de la Russie à restreindre d’année en année leur consommation et donc leurs achats d’hydrocarbures russes;

L’économie peut être une arme de confrontation ou un outil de coopération La Russie est beaucoup moins puissante, tant au plan militaire qu’un niveau économique, que ne le laisse supposer la posture de Vladimir Poutine depuis les intimidations de l’automne 2021 autour de l’Ukraine.

Pourtant elle a des atouts qu’elle pourrait utiliser afin d’améliorer sa propre sécurité en coopérant avec son voisinage proche. L’Histoire en Europe montre qu’on peut utiliser l’économie comme un outil de confrontation, notamment par des menaces et des chantages portant sur des sanctions.

Mais cette voie est dangereuse et source de dégradation des relations internationales, qui peut déboucher sur des conflits. Inversement, d’autres exemples, également dans l’Histoire de l’Europe, ont montré que l’économie a pu servir comme outil de coopération, débouchant sur l’amélioration de la sécurité en Europe.

Un exemple majeur réside incontestablement dans la mise en place des institutions européennes. La principale motivation des “pères fondateurs” de ces institutions était de créer une coopération économique, rassemblant les anciens ennemis après la deuxième guerre mondiale, afin de créer une interdépendance qui empêcherait tout conflit entre eux.

C’est ainsi que la France, l’Allemagne, l’Italie et les pays du Benelux furent les six premiers pays qui créèrent en 1951 la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), la première institution supranationale européenne. Par la suite, ces mêmes pays signèrent le Traité de Rome le 25 mars 1957 créant la Communauté économique européenne (CEE).

  • La CEE devint l’Union européenne le 1 er novembre 1993, qui compte aujourd’hui 27 Etats, suite à plusieurs élargissements;
  • En 1967, la ” doctrine Harmel ” fut adoptée par l’Alliance atlantique;
  • Pierre Harmel, ministre belge des Affaires étrangères, fut chargé par les pays de l’OTAN de lui présenter une nouvelle stratégie combinant de façon équilibrée les deux concepts de “défense” et de “détente”;

Le but était de créer un climat de confiance au sein de l’Europe, face à l’URSS et au Pacte de Varsovie, par un dialogue basé sur le respect des intérêts de chacun et sur la recherche d’une meilleure sécurité . Avec cette doctrine, Pierre Harmel a voulu contribuer à imprimer une nouvelle direction à l’OTAN : passer d’un rôle militaire et défensif, à un rôle politique et coopératif .

  • Il proposa de sortir de la logique du monde bipolaire, afin de favoriser la détente;
  • On estime que cette doctrine fut le point de départ d’un nouveau climat aboutissant à l’ Ostpolitik de Willy Brandt à partir de 1969, à la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) à partir de 1973, à la signature des accords d’Helsinki en 1975, et plus tard, en 1989, au concept de ” maison commune européenne ” de Mikhail Gorbatchev ;

L’ Ostpolitik a été l’oeuvre du social-démocrate allemand Willy Brandt devenu chancelier entre 1969 et 1974, après avoir été bourgmestre de Berlin entre 1957 et 1966. Il considérait que l’avènement de la paix en Europe serait facilité par la multiplication des relations économiques, scientifiques et culturelles entre les pays de l’Est et de l’Ouest en Europe.

C’est lui qui fut le premier à engager son pays, l’Allemagne de l’Ouest (RFA), à signer une série d’accords de coopération d’abord avec l’Allemagne de l’Est (RDA), puis avec l’URSS et les autres pays de l’Europe de l’Est.

Par la suite, de nombreux accords de coopération furent signés entre la plupart des pays de l’Ouest avec ceux de l’Est . La ” Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) ” débuta en 1973 et se transforma ensuite en institution permanente.

  1. C’est en son sein que furent signés par tous les pays situés en Europe (dont l’URSS, y compris ses républiques d’Asie), ainsi que les Etats-Unis et le Canada, les Accords d’Helsinki en 1975 qui définirent les règles de la nouvelle architecture de sécurité en Europe;

Ce cadre contenait trois “corbeilles” : la première sur la sécurité européenne, la deuxième sur la coopération économique, et la troisième sur le respect des droits de l’homme. La nécessité du dialogue et de la coopération Les chiffres et indicateurs concernant l’économie russe montrent qu’elle est relativement en situation de faiblesse notamment après 2014, conséquence des sanctions économiques imposées par les pays occidentaux, après l’annexion de la Crimée par la Russie et son soutien aux séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine.

Ces chiffres montrent également l’interdépendance des relations commerciales entre la Russie et l’Union européenne. Les Européens pourraient avoir certains problèmes importants d’approvisionnement, notamment concernant le gaz, si les échanges commerciaux avec la Russie devaient s’effondrer ou fortement ralentir, mais ce serait encore plus catastrophique pour l’économie russe.

Dans ce contexte, et face aux menaces de sanctions des pays occidentaux, dont celles de l’Union européenne, il paraît peu logique pour un dirigeant comme Vladimir Poutine de persister dans une attitude perçue comme belliqueuse et dangereuse par les Occidentaux.

  • L’intérêt de la Russie, tant au plan économique qu’au niveau de sa propre sécurité, est bien de retrouver un climat plus calme et de privilégier le dialogue et la coopération;
  • Bernard Adam, Directeur du Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP) de 1979 à 2010 “La Russie n’a plus la puissance de l’URSS”, Bernard Adam, Carte blanche, La Libre, 9 février 2022;

https://donnees. banquemondiale. org/indicator:NY. GDP. MKTP. CD. https://donnees. banquemondiale. org/indicator/NY. GDP. PCAP. PP. CD. “Russie-Ukraine : dures sanctions”, Jean-Michel Bezat, Le Monde, 15 février 2022. “Russie. Le Commerce de biens de la Russie en 2020”, Ministère français de l’Economie , https://www.

  1. tresor;
  2. economie;
  3. gouv;
  4. fr/Pays/RU/commerce-extérieur;
  5. “Vladimir Poutine en unique vedette pour faire oublier le boycott occidental”, Philippe Paquet, La Libre , 4 février 2022;
  6. “Sur fond de crise ukrainienne, les Européens cherchent à réduire leur dépendance au gaz russe”, Virginie Malingre et Adrien Pécout, Le Monde , 30 janvier 2022;

Idem. “Commerce international du gaz en Belgique ; Détermination de l’origine et de la destination des importations et des exportations, et élimination du transit des données annuelles”, SPF Economie , 2021. “Crise ukrainienne : l’Europe peut-elle se passer de gaz russe ?”, https://information.

tvmonde. com/info , 29 janvier 2022. “Un plan d’urgence européen en cas d’interruption des livraisons de gaz russe”, https://www. lesoir. be/424477:article/2022-02-16 , 16 février 2022. “L’option ”nucléaire” : débrancher la Russie du réseau financier SWIFT”, Véronique Chocron, Le Monde, 25 janvier 2022.

“Le jeu dangereux de la Russie avec le gaz”, Jean-Michel Bezat, Le Monde , 21 décembre 2021. “Dissensions à Berlin sur le gazoduc Nord Stream 2”, Thomas Wieder, Le Monde, 22 décembre 2021. “Russie. Le commerce extérieur de biens de la Russie en 2020”, Ministère français de l’Economie , https://www.

tresor. economie. gouv. fr/Pays/RU//commerce-extérieur. https://www. carburants. org/prix-du-baril-par-an. “Pierre Harmel”, Vincent Dujardin, Editions Le Cri , 2004. “Pierre Harmel, le sens du dialogue et du respect de l’adversaire”, www.

focusbelgiul. be. “Disparitions. Pierre Harmel”, Jean-Pierre Stroobants, Le Monde , 21 novembre 2009 https://www. lemonde. fr/disparitions/article/2009/11/21//pierre-harmel. “Allemagne 1961-1974 : de la construction du Mur à l’Ostpolitik”, Jean-Paul Cahn et Ulrich Pfeil, Presses Universitaires du Septentrion , 2009.

  1. La faiblesse principale de la Russie face à la puissance économique des autres acteurs économiques dans le monde réside d’abord au niveau de sa taille;
  2. Les chiffres de la Banque mondiale indiquent qu’actuellement, dans le Produit intérieur brut (PIB) de l’ensemble des pays dans le monde, les Etats-Unis représentent 25 % de ce total, l’Union européenne 18 % et la Chine 17,4 %;

La Russie se situe à 1,75 %, soit à un niveau dix fois moindre que l’Union européenne ou la Chine. A titre de comparaison, l’Allemagne se situe à 4,54 %, le Royaume-Uni à 3,26 %, la France à 3,11 %, l’Italie à 2,30 % et le Canada à 1,94 %. La baisse sensible du taux de croissance après 2014Selon les chiffres de la Banque mondiale, la moyenne annuelle du taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la Russie était de + 2,7 % pour les quatre années de 2011 à 2014.

  1. Elle est tombée à une moyenne annuelle de + 0,7 % pour la période 2015 à 2018;
  2. Puis elle est remontée à + 2 % en 2019, mais elle a connu une décroissance de moins 3 % en 2020;
  3. Cela signifie qu’après 2014, pour les six années de 2015 à 2020, la moyenne annuelle de la croissance du PIB s’est limitée à + 0, 3 %;

Ces chiffres montrent assez clairement une tendance générale d’affaiblissement de l’économie russe. Après une période relativement favorable au début des années 2000, la Russie a connu un ralentissement sensible de sa croissance économique après 2014. Or 2014 est l’année au cours de laquelle la Russie a annexé la Crimée et a décidé d’organiser un soutien aux séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine.

  1. Il s’en est suivi une série de sanctions économiques décidées par l’Union européenne et les Etats-Unis;
  2. Et au même moment, les cours du prix du pétrole ont commencé à chuter;
  3. Cette évolution s’est concrétisée par un appauvrissement de la population russe;

La Banque mondiale indique que, à prix courant, le PIB par habitant qui avait connu un sommet en 2013 avec 15. 190 dollars, est tombé à 9. 210 dollars en 2017, pour remonter légèrement à 10. 690 dollars en 2020. Cela signifie que le PIB par habitant de 2017 est tombé à 60 % de celui de 2013.

  1. Et en 2020, il n’est remonté qu’à 70 % de celui de 2013;
  2. Depuis plusieurs années, la popularité de Vladimir Poutine diminue suite à la constante érosion du pouvoir d’achat de la population russe, déjà victime d’une très impopulaire réforme des retraites, entrée en vigueur en 2019 (passage du début de l’âge de la retraite de 55 à 60 ans pour les femmes et de 60 à 65 ans pour les hommes);

De nouvelles sanctions essentiellement économiques, annoncées par les Européens et les Américains, suite à la tension actuelle aux portes de l’Ukraine, risquent d’accroître un peu plus les difficultés au sein de la population russe. L’interdépendance entre la Russie et l’Union européenneEtant géographiquement assez proches, la Russie et les pays de l’Union européenne ont d’importantes relations commerciales, mais elles sont fort différentes lorsqu’on les compare.

  1. Les exportations de la Russie destinées à l’Union européenne représentaient 52 % du total des exportations russes en 2014, pour diminuer à 41 % en 2020;
  2. Et les importations de la Russie provenant de l’Union européenne représentaient 43 % du total des importations russes en 2013, pour tomber à 36 % en 2020;

Mais dans l’ensemble des exportations de l’Union européenne, celles dirigées vers la Russie sont passées de 9 % en 2013 à 5,7 % en 2019. La Russie est beaucoup plus dépendante de l’Union européenne que l’inverse. Dans la relation bilatérale Russie-Union européenne, celle de la Russie est beaucoup plus fragile et c’est elle qui a le plus à perdre lors de tensions internationales qui amèneraient à de nouvelles sanctions économiques à son encontre.

Bien qu’on assiste à un certain rapprochement entre la Chine et la Russie depuis quelques années, leurs échanges commerciaux ne pourraient pas compenser entièrement la diminution des échanges avec les Européens.

Par ailleurs, Vladimir Poutine redoute de se retrouver dans une situation de domination économique de la Chine sur la Russie. Le gaz et le pétrole sont à la fois un atout et une faiblesse pour la Russie Le point le plus délicat pour les pays de l’Union européenne est leur dépendance concernant le gaz russe qui représentait 47 % du gaz importé par l’UE en 2021.

  • Les autres principaux fournisseurs de l’UE étaient la Norvège (20 %), l’Algérie (12 %), les Etats-Unis (6%) et le Qatar (4 %);
  • Ce sont les pays situés le plus à l’est de l’Europe qui sont les plus dépendants de la Russie comme la Lettonie (100 %), la Finlande (98 %) ou l’Allemagne (66 %);

Au plus les pays sont à l’ouest, au moins ils dépendent du gaz russe, comme la France (20 %). La provenance exacte du gaz consommé en Belgique est très difficile à évaluer. Selon le Service public fédéral belge Economie, la part du gaz naturel consommé en Belgique provenant de Russie ne s’élevait en 2019 qu’à 3 % du total du gaz importé.

Mais le SPF Economie explique que du gaz russe doit vraisemblablement se trouver dans une partie de l’importation de gaz importé depuis les Pays-Bas (42 % des importations de gaz de la Belgique) ou du Royaume-Uni (6 %), sans que l’on connaissance exactement leur provenance réelle.

En revanche, ce qui est certain, ce sont les provenances prouvées du gaz importé et réellement produit en Norvège (37 %) et au Qatar (9 %). La seule chose qui est donc certaine, c’est la provenance réelle de ce total, soit 46 % du gaz consommé en Belgique.

En formulant quelques hypothèses, on peut sans doute essayer d’évaluer une estimation du total du gaz russe arrivant en Belgique. Il nous semble plausible qu’entre environ 65 % à 75 % des importations des Pays-Bas et du Royaume-Uni (42 % + 6 %, donc 48 %) proviennent réellement de ces pays.

En supposant que le reste vienne de Russie, on en déduit que la part de gaz russe arrivant indirectement en Belgique via les Pays-Bas et le Royaume-Uni s’élèverait à un niveau situé entre environ 12 % à 17 % de la consommation totale de la Belgique. Cela signifierait alors qu’avec les 3 % de gaz directement importés par la Russie identifiés comme tels par le SPF Finance, on devrait arriver à un total de 15 % à 20 % de gaz russe dans le total de gaz consommé en Belgique en 2019.

Ces chiffres paraissent plausibles comparés aux 20 % de gaz russe dans le total des importations de gaz de la France. Une diminution, voire un arrêt total, des livraisons de gaz russe serait fort dommageable pour de nombreux pays européens, mais des alternatives certes plus coûteuses existent néanmoins.

Sachant que les exportations gazières de la Russie vers l’Europe représentent à elles seules 15 % du PIB russe, un tel scénario serait encore plus problématique pour l’économie russe. Pour Francis Perrin, chercheur à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS, Paris), et spécialiste des questions énergétiques, “la dépendance de la Russie par rapport au marché européen est plus importante que la dépendance européenne vis-à-vis du gaz russe”.

L’hypothèse d’un arrêt de livraison du gaz russe est bien prise en compte par les responsables de l’Union européenne qui cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement, surtout depuis les menaces de la Russie face à l’Ukraine.

Le 15 février 2022, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que l’exécutif européen avait entrepris des discussions avec de grands exportateurs de gaz naturel liquéfié, comme les Etats-Unis, le Qatar et l’Egypte.

Dans l’éventail des sanctions envisagées par l’Union européenne figure l’exclusion de la Russie du système de paiements internationaux SWIFT, mais également la non ouverture du gazoduc Nord Stream 2 qui devrait prochainement acheminer une quantité très importante du gaz russe sous la mer Baltique vers plusieurs pays européens.

Des débats à ce propos ont lieu au sein de la nouvelle coalition gouvernementale en Allemagne, qui semble davantage encline à utiliser cette arme contre la Russie que la précédente coalition dirigée par Angela Merkel. Cette non-ouverture de Nord Stream 2 pénaliserait fortement la Russie.

Si le gaz est pour la Russie un très grand avantage, il peut aussi être une source de faiblesse si ses clients européens décidaient de ne plus l’acheter. Par ailleurs l’économie russe est très fragile parce que ses exportations sont peu diversifiées.

Elle est fortement dépendante de l’exportation des hydrocarbures (gaz et produits pétroliers) qui représentaient en valeur 49,6 % du total des exportations russes en 2020, contre 62,1 % en 2019. Les hydrocarbures représentent un atout pour la Russie, mais il s’agit aussi d’une certaine faiblesse parce que leur prix est très variable et très peu prévisible.

Le prix du baril de pétrole (Brent) était très élevé entre 2011 et 2014 : entre 100 et 110 euros. Mais il a chuté à 50 euros en 2015. De 2015 à 2020, le prix du baril a été en moyenne de 54 euros chaque année.

Ce n’est qu’en 2021 qu’il est remonté, pour atteindre 70 euros. Il a tendance à remonter actuellement, mais rien ne permet d’affirmer qu’il restera stable ces prochaines années. Il s’agit dès lors d’un vrai sujet de préoccupation pour les autorités russes.

Et à plus long terme les politiques de lutte contre le réchauffement climatique pousseront les clients actuels de la Russie à restreindre d’année en année leur consommation et donc leurs achats d’hydrocarbures russes.

L’économie peut être une arme de confrontation ou un outil de coopération La Russie est beaucoup moins puissante, tant au plan militaire qu’un niveau économique, que ne le laisse supposer la posture de Vladimir Poutine depuis les intimidations de l’automne 2021 autour de l’Ukraine.

Pourtant elle a des atouts qu’elle pourrait utiliser afin d’améliorer sa propre sécurité en coopérant avec son voisinage proche. L’Histoire en Europe montre qu’on peut utiliser l’économie comme un outil de confrontation, notamment par des menaces et des chantages portant sur des sanctions.

Mais cette voie est dangereuse et source de dégradation des relations internationales, qui peut déboucher sur des conflits. Inversement, d’autres exemples, également dans l’Histoire de l’Europe, ont montré que l’économie a pu servir comme outil de coopération, débouchant sur l’amélioration de la sécurité en Europe.

Un exemple majeur réside incontestablement dans la mise en place des institutions européennes. La principale motivation des “pères fondateurs” de ces institutions était de créer une coopération économique, rassemblant les anciens ennemis après la deuxième guerre mondiale, afin de créer une interdépendance qui empêcherait tout conflit entre eux.

C’est ainsi que la France, l’Allemagne, l’Italie et les pays du Benelux furent les six premiers pays qui créèrent en 1951 la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), la première institution supranationale européenne. Par la suite, ces mêmes pays signèrent le Traité de Rome le 25 mars 1957 créant la Communauté économique européenne (CEE).

La CEE devint l’Union européenne le 1er novembre 1993, qui compte aujourd’hui 27 Etats, suite à plusieurs élargissements. En 1967, la “doctrine Harmel” fut adoptée par l’Alliance atlantique. Pierre Harmel, ministre belge des Affaires étrangères, fut chargé par les pays de l’OTAN de lui présenter une nouvelle stratégie combinant de façon équilibrée les deux concepts de “défense” et de “détente”.

Le but était de créer un climat de confiance au sein de l’Europe, face à l’URSS et au Pacte de Varsovie, par un dialogue basé sur le respect des intérêts de chacun et sur la recherche d’une meilleure sécurité. Avec cette doctrine, Pierre Harmel a voulu contribuer à imprimer une nouvelle direction à l’OTAN : passer d’un rôle militaire et défensif, à un rôle politique et coopératif.

  • Il proposa de sortir de la logique du monde bipolaire, afin de favoriser la détente;
  • On estime que cette doctrine fut le point de départ d’un nouveau climat aboutissant à l’Ostpolitik de Willy Brandt à partir de 1969, à la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) à partir de 1973, à la signature des accords d’Helsinki en 1975, et plus tard, en 1989, au concept de “maison commune européenne” de Mikhail Gorbatchev;

L’Ostpolitik a été l’oeuvre du social-démocrate allemand Willy Brandt devenu chancelier entre 1969 et 1974, après avoir été bourgmestre de Berlin entre 1957 et 1966. Il considérait que l’avènement de la paix en Europe serait facilité par la multiplication des relations économiques, scientifiques et culturelles entre les pays de l’Est et de l’Ouest en Europe.

  1. C’est lui qui fut le premier à engager son pays, l’Allemagne de l’Ouest (RFA), à signer une série d’accords de coopération d’abord avec l’Allemagne de l’Est (RDA), puis avec l’URSS et les autres pays de l’Europe de l’Est;

Par la suite, de nombreux accords de coopération furent signés entre la plupart des pays de l’Ouest avec ceux de l’Est. La “Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE)” débuta en 1973 et se transforma ensuite en institution permanente.

C’est en son sein que furent signés par tous les pays situés en Europe (dont l’URSS, y compris ses républiques d’Asie), ainsi que les Etats-Unis et le Canada, les Accords d’Helsinki en 1975 qui définirent les règles de la nouvelle architecture de sécurité en Europe.

Ce cadre contenait trois “corbeilles” : la première sur la sécurité européenne, la deuxième sur la coopération économique, et la troisième sur le respect des droits de l’homme. La nécessité du dialogue et de la coopérationLes chiffres et indicateurs concernant l’économie russe montrent qu’elle est relativement en situation de faiblesse notamment après 2014, conséquence des sanctions économiques imposées par les pays occidentaux, après l’annexion de la Crimée par la Russie et son soutien aux séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine.

  1. Ces chiffres montrent également l’interdépendance des relations commerciales entre la Russie et l’Union européenne;
  2. Les Européens pourraient avoir certains problèmes importants d’approvisionnement, notamment concernant le gaz, si les échanges commerciaux avec la Russie devaient s’effondrer ou fortement ralentir, mais ce serait encore plus catastrophique pour l’économie russe;

Dans ce contexte, et face aux menaces de sanctions des pays occidentaux, dont celles de l’Union européenne, il paraît peu logique pour un dirigeant comme Vladimir Poutine de persister dans une attitude perçue comme belliqueuse et dangereuse par les Occidentaux.