Madina Legue

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Les légumes de saison – Et en hiver ? | ABE

… Ce sont les stars de l’hiver, les légumes de saison. Ils sont beaux, ils sont bons, chargés de vitamines, et ils sont suisses. On en a toutes sortes, des ronds, des gros, des tordus, des petits, des longs, des feuillus, des racines, des connus, des oubliés, des colorés. Mais en fait, qu’est-ce qu’un légume d’hiver? C’est un légume qui se récolte ou qui se garde en hiver. La plupart ne sont pas cultivés pendant cette saison, mais ils ont des propriétés naturelles qui les conservent. Urx Feller, agriculteur bio, cultive ces légumes depuis 1994 à Sédaye, dans le canton de Vaud.

  1. Je suis en train de récolter les chou-kale, qui est un légume typique de l’hiver.
  2. Les gens adorent.
  3. On a vu une explosion de la demande.
  4. Il y a peut-être 5-6 ans, on était un peu les premiers.
  5. Et là, maintenant, il y a énormément de demande.
  6. On a des chou-kale rouges.
  7. À la cuisson, ils viennent un peu vert, mais ils sont verts foncés.
  8. Et on a ces choux Nero di Toscana, qui est une variété qui vient du nord de l’Italie, qui est aussi un chou feuille non pommée.

Les choux pommés, on les récolte en automne, donc c’est plutôt au mois d’octobre. Et les chou-kale, les choux de Bruxelles, sont récoltés durant tout l’hiver. Ils supportent le gel. C’est quelque chose qui est récoltable jusqu’au mois de février, mars, selon les températures. Tout comme les poireaux ou le rampon, qui poussent sous serre tout l’hiver. Au marché, en plein air, au supermarché couvert, faites donc l’emplette de quelques légumes d’hiver bien frais. Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

Les choux ont une place majeure dans l’histoire de l’alimentation

Ceux-là viennent bien de chez nous, les choux blancs ou rouges. Il y a les choux de Bruxelles et les choux brocolis, que les Italiens connaissent bien. Les choux ont une place majeure dans l’histoire de l’alimentation. Longtemps, c’était la nourriture de base des paysans et des pauvres. Faciles à cultiver, ils nourrissent bien. En période de disette, avoir des choux, c’était l’assurance de ne pas mourir de faim. C’est aussi un légume européen. Pratiquement toutes les variétés qu’on trouve dans nos magasins aujourd’hui proviennent d’une même espèce.

Joëlle Magnin les connaît bien. Elle est botaniste, conservatrice de la bibliothèque, des musées et des jardins botaniques de Lausanne. Le chou, c’est un légume européen. C’est un des rares légumes que nous avons en Europe et qui provient d’Europe. Les variétés que nous utilisons actuellement sont issues de quelques espèces sauvages. On parlera d’un complexe d’espèces, Brassica oleifera. En français, ça veut dire le chou à utilisation potagère. Ce Brassica oleifera poussait sur la bordure atlantique et méditerranéenne, mais il y avait d’autres espèces endémiques, par exemple au sud de l’Italie, qui ont donné par la suite le brocoli et le chou-fleur, tandis que l’espèce atlantique a donné les choux pommés, les choux frisés, le colrave, etc.

On en mange des milliers d’années

On en mange des milliers d’années. On en a même trouvé des traces qui datent de l’époque du bronze. Il a été répertorié pour la première fois dans cet ouvrage de 1543, un des trésors de la bibliothèque du musée botanique. On y voit déjà plusieurs variétés de choux. On a de la peine à imaginer que ça vient d’une même espèce, sauvage à l’origine, et que l’homme a eu le génie de sélectionner des individus qui présentaient telle ou telle caractéristique intérieure. Deux à trois millénaires plus tard, on est face à plusieurs centaines de variétés différentes. On vient de l’entendre, on ne compte plus les variétés de choux.

En plus, c’est comme dans le cochon, dans le chou, tout est bon. On peut manger les bourgeons, comme pour les choux de Bruxelles, les inflorescences, comme dans le brocoli, la racine, dans le chou navet, ou les feuilles, pour les choux bien de chez nous. Autre qualité remarquable de ces légumes d’hiver, dans de bonnes conditions, ils se conservent très longtemps. Une fois récoltés, les choux ainsi que les autres légumes de garde sont stockés dans une ambiance humide et froide, entre 0 et 2 degrés. On laisse la terre autour des légumes racines, on les conserve dans des cageots avec du plastique pour qu’ils restent croquants. Les légumes pensent qu’il est encore dans la terre et ne s’abîment pas. Les légumes qu’on garde le plus longtemps, c’est les carottes, jusqu’au mois de mai, juin de l’année suivante, quasiment 8 mois dans ce frigo. Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

Au fond de la cave, plus de lumière

Au fond de la cave, plus de lumière. La température et l’humidité augmentent, c’est la salle des endives.

Les racines sont cultivées en été, en automne, elles sont stockées dans des frigos, et en hiver, les racines sont rangées bien au chaud, dans de l’eau, pour les forcer à pousser. Voilà, c’est l’endive.

Celles-ci ont une semaine. Celles qu’on voit au fond sont prêtes à la récolte bientôt, donc elles ont presque 4 semaines. Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

On fait ça tout l’hiver

On fait ça tout l’hiver. On commence au mois de novembre et on finit au mois de mars, avril. Les endives, dès qu’elles ont un peu de lumière, elles deviennent légèrement verdâtres. C’est irréversible et en plus, elles sont hyper amères. Elles sont plus mangeables. Une grande partie des légumes d’hiver sont des légumes souterrains, les racines.

  • Ce sont un peu les mal-aimés de nos assiettes.
  • Pour Philippe Ligron, responsable food experience à l’Alimentarium, l’explication se trouve dans notre passé.
  • Ils n’ont pas de très bonne réputation, peut-être par leur forme, peut-être aussi par leur goût légèrement terreux.
  • Au Moyen-Âge, il y avait plusieurs ordres religieux, dont ces fameux moines cisterciens.
  • Ces moines cisterciens avaient hiérarchisé toute notre alimentation.
  • Ca veut dire que des légumes ou des végétaux, peu importe, des légumes, fruits, etc., plus ils poussaient haut dans le ciel, plus ils étaient proches du Seigneur.

Les riches avaient pour symbolique de plutôt consommer des pommes et des poires qui poussaient dans des verchers sur des arbres plutôt que des légumes racines qui poussaient dans la terre, dans la saleté, et surtout proche du diable. Et le diable a bien de la chance, parce qu’il existe une immense variété de légumes racines, souvent totalement méconnues. Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

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Il faut dire que les racines sont beaucoup moins choux

Ca revient à la mode, tels que le hoca, la capucine tubereuse, le cerfeuil tubéreux, le radis noir, on connaît. Ce qui est plus rare, c’est le cana, la poire de terre, ça, c’est assez rare. Ceux-là sont connus. Le dahlia a été importé en même temps que les pommes de terre. Mais comme les fleurs étaient tellement jolies, on a mis dans les jardins d’ornements plutôt. Des saveurs et des goûts étonnants que nous avons malheureusement un peu oubliés. Il faut dire que les racines sont beaucoup moins choux. Roland Schneuel, bonsoir. Vous êtes le vice-président de l’Union Maraîchère suisse. Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

Et puis, ces 20 %, ils viennent d’où?

Environ 20 % du marché de légumes divers, ça représente environ 20 %. 20 %, d’accord.

Et puis, ces 20 %, ils viennent d’où?

Tout est produit chez nous, en tout cas, que ce soit des carottes, des choux, des céleri, du poireau, des oignons, etc., tout est des légumes du pays. Si il me venait la drôle d’idée de commencer à importer des carottes, des endives, des choux de Belgique ou même de plus loin, je devrais payer des droits de douane? Oui, actuellement, par rapport à cette période où les produits sont protégés, il faut payer une taxe, un droit de douane, mais pour chaque produit, chaque légume, en Suisse, il y a une période donnée qui n’est pas protégée, minimum de 15 jours, voire plusieurs mois pour certains légumes.Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

Oui, il n’y a pas de taxe pour importer

Oui, il n’y a pas de taxe pour importer. En ce moment, les légumes divers sont sous protection? Les légumes divers sont sous protection. Ce qui est fascinant, c’est qu’aujourd’hui, dans les magasins, on trouve les légumes divers, mais aussi tous les légumes d’été. Vous pouvez trouver de la tomate, de la courgette, du poivron.

  • Comment on explique ce mystère?
  • Actuellement, ces légumes ne sont pas protégés.
  • Ils ne sont pas taxés?
  • Ils ne sont pas taxés, parce que de manière assez ancienne, il y avait tout un système de protection qui a évolué.
  • Actuellement, ils ne sont pas taxés.

Le fait de la provenance d’Espagne ou de choses comme ça, c’est des produits qui sont relativement attractifs. Ils sont en concurrence directe avec les légumes divers de chez nous? Oui, mais je crois que les consommateurs apprécient aussi de manger des légumes différents. Pas des choux d’hiver? Voilà, par exemple. Ce qui est intéressant, c’est que les légumes d’été, ces faux légumes d’été, sont quasiment au même prix que les légumes divers. Le poireau est à peu près à 5 francs, et la courgette aussi. Oui, alors ces légumes bénéficient des pays à l’export aussi. Il y a ce phénomène-là. Les transports ne coûtent pas grand-chose. La main-d’oeuvre est un facteur de 1 à 4 par rapport à chez nous. Donc ça favorise pour aussi venir à des périodes autres que la belle saison, ces produits sur le marché. Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

Ils sont moins chers qu’il y a 5-6 ans?

Si en plus, les légumes d’été sont au même prix, ça devient difficile. Faudrait-il baisser le prix des légumes d’hiver pour qu’ils ne deviennent plus compétitifs? Les légumes d’hiver ont baissé de manière générale, de manière assez importante. Ils sont moins chers qu’il y a 5-6 ans? Oui, largement. Ah oui? Oui. Peut-être un manque de communication de la part de la profession, peut-être plus de marketing pour les légumes de saison. Les distributeurs pourraient faire un effort?

Dans les 5 francs, ils se prennent une jolie marge. Est-ce qu’ils pourraient vous favoriser? Renoncer un peu à leur marge sur les légumes d’été? Alors, ça, il faut leur demander à eux. Je ne peux pas juger pour eux leur marge. Mais disons qu’il y a des actions, il y a tout plein de plans qui sont mis en place pour favoriser les légumes d’hiver. À cette saison-là. Dernière question. Est-ce qu’il y a de la surproduction de légumes d’hiver?

Vous retrouvez des légumes d’hiver sur les bras? Pas à ce moment-là. Ça peut arriver contre la fin de la saison. Il peut y avoir des moments de surplus de production. Ça arrive, oui. D’accord. Merci beaucoup pour ces explications, M. Stoll. Je vous souhaite une très bonne soirée.

Merci. On nous le répète sur tous les tons. Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

Ca représente environ 500 g de végétaux

Ca représente environ 500 g de végétaux. En Suisse, on en est loin. Il n’y a que 13 % des adultes qui respectent cette injonction.

Et en hiver, c’est pire.

Entre une bonne fondue et des carottes à l’eau, le choix est vite fait. Et pourtant, les légumes d’hiver ne manquent pas de qualité. Nos stars de l’hiver sont excellentes pour notre santé. Elles sont pauvres en calories et riches en vitamines.Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

C’est des bactéries en chômage technique

Comme dans tous les légumes, il y a une forte teneur en fibres. Les fibres font vivre les bactéries de notre intestin et nous aident à ne pas être constipés, à avoir une bonne santé intestinale. Sinon, c’est riche en vitamines, en minéraux comme le potassium, le magnésium, en oligo-éléments comme le zinc. Donc, c’est des bombes de nutriments et de micronutriments qui nous protègent.

Par exemple, la betterave rouge, la mal-aimée, parce qu’elle a un goût amer, c’est une super bombe. Quand on la coupe, on a les doigts qui se colorent de violet et rouge.

Malgré leur qualité, ces légumes de saison sont moins populaires et certains ont des effets secondaires, disons, un peu gênants. Souvent, l’intestin n’est pas très d’accord de recevoir certains légumes, et il manifeste ça par des ballonnements ou des flatulences, car il n’a pas l’habitude de les recevoir. En médecine, on pense beaucoup sur le microbiote, la flore intestinale, qui est un gros organisme composé de milliards de bactéries. On pense que des mauvaises tolérances à certaines fibres et à certains éléments des légumes, c’est à cause de microbiotes trop pauvres. C’est des bactéries en chômage technique. Si vous leur donnez beaucoup de travail, elles rouspètent, en faisant des gaz.Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

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Pour les sensibles, à consommer avec modération

Pour les sensibles, à consommer avec modération. Bonsoir, Muriel Siky. Avec la réalisatrice Malika Pelliccioli, vous avez plongé dans l’univers fascinant des légumes d’hiver, des légumes qui ont des vertus étonnantes. Vous l’avez entendu, ces légumes sont excellents pour notre santé, pauvres en calories, riches en fibres et en vitamines. Je vous propose de décortiquer trois d’entre eux.

  • On va commencer par le chou.
  • Un grand classique.
  • C’est le légume que les Suisses aiment beaucoup.
  • Pas de distinction majeure entre les différentes variétés, sauf pour le chou rouge, car il est riche en bêta-carotène, en antioxydants, et ça se voit par sa belle couleur.
  • Tous les choux contiennent du potassium, essentiel à la santé cardiovasculaire, la vitamine B, surtout la B9, l’acide folique, pour le maintien de la peau et pour notre système immunitaire, la vitamine C, que tout le monde connaît.

Il y en a beaucoup dans le chou, 46 mg dans 100 g de chou, le manganèse, pour nos os et nos articulations, la vitamine K, qui intervient dans la coagulation du sang, et les fibres, qui sont très bonnes pour notre santé intestinale. Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

Autre légume, le navet

Autre légume, le navet. C’est un légume comme le chou, que nous mangeons avec les mêmes vitamines.

On le mange depuis toujours. On peut consommer ses feuilles en salade.

Nous allons retrouver les mêmes vitamines que dans le chou, de la vitamine C, B, des minéraux comme du potassium, du calcium, du phosphore, mais aussi du sodium. Comme tous les crucifères, il contient des composants soufrés, des oligo-éléments. C’est pour ça que ça sent mauvais quand on les cuisine, mais ils ont une action très protectrice pour notre santé.Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

100 g de céleri contiennent environ 43 % de B9

Cette boule rustique, pas très belle, c’est un trésor de vitamines, riches en potassium, en vitamines C et K, et B9. 100 g de céleri contiennent environ 43 % de B9. Il est très riche en fibres et en sodium.

C’est important à savoir, surtout si vous faites un régime sans sel.

Si vous avez le rhume des foins, il peut provoquer un risque d’allergie croisée. Comment faut-il cuisiner ces légumes pour qu’ils gardent leur vertu? Pour bénéficier de toutes ces vitamines, la cuisson est importante. Il faut privilégier des modes de cuisson qui utilisent très peu d’eau, comme la cuisine à la vapeur ou à l’étouffée.Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

Merci pour ces explications

Dans ces légumes, il y a beaucoup de molécules qui sont hydrophiles, qui s’échappent dans l’eau. Si vous jetez l’eau, vous allez perdre 80 % des vitamines.

Merci pour ces explications. Moi aussi, je me suis renseigné.

Même ce banal poireau cache des trésors pour notre santé. Il contient aussi du potassium, ça régule la pression sanguine, des flavonoïdes antioxydants et des substances soufrées qui auraient un effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires. Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

Myriam Matochek les connaît bien

Les choux et les oignons font non seulement partie de notre alimentation, mais aussi des plantes médicinales utilisées depuis toujours. Myriam Matochek les connaît bien. Les premières indications du choux sont les entorses, les foulures, les contusions, les rhumatismes, tout ce qui est aussi gonflé. On va l’employer dans le cadre de la maternité, pour les mastites, le cas d’engorgement des seins, et aussi sur les abscès.

Dans l’usage vétérinaire, on va retrouver des traces sur les problèmes liés aux infections des pattes, des mamelles, des animaux… Un peu comme l’humain. Un peu comme l’humain, pour les mêmes usages. Pour faire un catapaste sur un genou, on va en employer 3 feuilles.

Ensuite, on va ici l’aplatir et enlever ici cette nervure centrale. Là, je vais préparer les tissus qui vont permettre d’appliquer par-dessus les feuilles de choux. Ensuite, je vais les écraser avec soit un rouleau à pâte ou soit une bouteille, ce que vous avez sous la main. Ecraser la feuille permet d’extraire le jus du chou qui va soigner l’entorse.

Le cataplasme est maintenant prêt à être posé. Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

Mais est-ce que ce remède de grand-mère est efficace?

Mais est-ce que ce remède de grand-mère est efficace? Les cataplasmes de choux et d’oignons ont fait l’objet de plusieurs études scientifiques.

Les cataplasmes de choux ont été étudiés sur 3 indications. Pour ces 3 indications, il y a eu une preuve d’efficacité comparable à des mesures standards.

Sur les genoux, il y a eu 2 études cliniques. Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

Nos stars de l’hiver nous volent que du bien

Une étude clinique a montré que le cataplasme de choux était aussi efficace qu’un gel de diclofenac, un anti-inflammatoire courant. L’efficacité du chou pour le traumatisme du genou et pour l’engorgement des seins a aussi été prouvée. Quant à l’oignon, utilisé comme décongestionnant, il a des qualités anti-inflammatoires qui favorisent la cicatrisation.

Ce sont 2 légumes très intéressants comme adjuvants quand on a des infections, des maladies. Il est intéressant de les ajouter au traitement que le médecin pourrait nous proposer. Mais il n’y a pas assez de preuves scientifiques pour n’utiliser que ça, surtout lors de pathologies sérieuses….

Nos stars de l’hiver nous volent que du bien. Le plus beau, c’est qu’il n’y a aucune contre-indication au cataplasme de choux. Il faut faire attention aux éventuelles allergies cutanées.

Mais on peut laisser ce cataplasme en place jusqu’à 12h. Si le chou tourne ou commence à sentir mauvais, il faut le changer. Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

Comment on les digère et comment on les conserve?

De tout temps, l’humanité est confrontée à 2 défis en matière d’aliments. Comment on les digère et comment on les conserve? Pour les végétaux, l’homme a inventé un procédé ingénieux pour les garder plus longtemps, la lactofermentation. La méthode préserve la valeur nutritive des fruits et des légumes. Dans un monde où les aliments ultratransformés sont partout, Muriel Siki et Malika Pelliccioli n’ont pas hésité à pédaler dans la choucroute. La lactofermentation fait son grand retour. C’est une méthode ancestrale pour conserver les végétaux.

  1. La choucroute est le plat lactofermenté le plus connu, un plat typique de saison.
  2. Le chou est haché et macère dans une saumure aromatisée pendant plusieurs semaines.
  3. Elle a été fabriquée par les chinois au 3e siècle avant notre ère pour nourrir les ouvriers qui construisaient la Grande Muraille.
  4. Des centaines d’années plus tard, elle aurait été introduite en Europe par Attila.
  5. Dans le restaurant de Marini Deguerre, pratiquement tout ce qu’on mange est lactofermenté.
  6. Elle utilise ses produits dans sa cuisine.
  7. Ses bocaux sont des oeuvres d’art, des mélanges étonnants et colorés.
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On y trouve de tout. Ce sont ce qu’elle appelle ses frigos. La lactofermentation, c’est un nouveau monde pour moi depuis 4 ans. C’est la richesse des goûts. C’est comme si on multipliait par 10, par 20 simplement le goût de base qu’on a pour une minute dans la bouche. Là, il reste déjà beaucoup plus longtemps. C’est comme un bon fromage. Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

La lactofermentation, c’est pareil

La lactofermentation, c’est pareil. Pour Marie, c’est aussi une autre manière de manger, surtout pour ceux qui ont des intolérances. La lactofermentation prédigère les aliments. Cette méthode de conservation est connue dans toutes les cultures pour éviter la pourriture des végétaux. Les légumes ont des bactéries sur leur surface. En enlevant l’oxygène et en rajoutant du sel, les mauvaises bactéries sont supprimées et les bonnes bactéries prennent le dessus.

La lactofermentation, c’est une réaction chimique qui va avoir lieu par l’entremise de bactéries, par des bactéries particulières, les bactéries lactiques, et qui va transformer le glucose, le sucre, en acide lactique. C’est une réaction qui va se faire automatiquement par les bactéries jusqu’à ce qu’on ait une production d’acide lactique pour que le pH diminue.

Et surtout un produit qui va garder toutes ses propriétés nutritives. Ne pas confondre acide lactique avec lactose, qui se trouve uniquement dans les produits laitiers. La lactofermentation, c’est très simple. Il faut du sel, de l’eau et des végétaux. Commencez par stériliser vos bocaux et utilisez des joints propres. Attention à l’hygiène. Vos aliments, il faut les nettoyer comme si on faisait quelque chose de très précis. On ne laisse pas de terre, de sable, d’éléments qui n’ont rien à faire dans notre bocal. Pour que les légumes restent fermes, il faut mettre au moins un légume racine dans le récipient.Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

On va installer une feuille de chou en haut

On va installer une feuille de chou en haut. On la bloque avec des pics de brochette. Utiliser une bonne eau, celle du robinet, fera l’affaire, mais il faut la bouillir et la refroidir pour enlever le chlore. Pour un litre d’eau, en moyenne, c’est à peu près 20 g de sel.

On peut être un peu moins, à 16, même à 10 ou à 25. Plus on met de sel, plus ça va être acide.

Il est important d’utiliser un sel sans additifs, donc sans iodes. Vous pouvez ajouter des herbes aromatiques, placer le bocal dans un endroit frais et attendre 3 semaines avant de l’ouvrir. Même si c’est quasi impossible de rater sa lactofermentation, il faut rester vigilant. Si vous avez un dégagement gazeux important, si vous avez une odeur qui n’est pas terrible, vous pouvez avoir un clostridium, qui fait de l’acide butyrique, qui va donner une odeur désagréable. Si les aliments sont un peu gluants, décolorés, vous avez certainement eu d’autres bactéries qui ont pu s’immiscer dans la préparation et proliférer.Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

On peut penser au clostridium botulinum, le botulisme

On peut penser au clostridium botulinum, le botulisme. Il y a des risques importants. En cas de doute, jetez tout.

Mais si ça s’est bien passé, vous allez pouvoir déguster ces magnifiques légumes pendant 15 jours, une fois le bocal ouvert et conservé au réfrigérateur. Vous l’aurez compris, la lactofermentation, c’est furieusement tendance.

Une fois bien fermée, vous pouvez conserver votre bocal pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Le problème avec ces légumes divers, c’est qu’on ne sait pas comment les cuisiner. Pourtant, on peut en faire de délices gastronomiques. Direction l’hostellerie du Pas-de-l’Ours, le chef-étoile et Franck Reynaud nous montrent ce qu’on peut faire avec ces légumes divers.Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

On va l’envelopper avec une croûte de sel et d’herbe

En le cuisant, d’abord en l’assaisonnant avec un mélange d’épices, un rasel à noud qu’on fait nous-mêmes. On va l’envelopper avec une croûte de sel et d’herbe. On va le travailler de la même façon qu’on le ferait avec un gigot d’agneau, mais avec un plat complètement vegan. La seule limite qu’on a avec ces légumes divers, c’est notre imagination. On va enlever la première peau. Ce qui est intéressant dans le sel-ris, c’est que c’est un légume légèrement anisé quand on le goûte à cru. C’est ce qui va amener de la fraîcheur dans cette recette.

  • Une fois que je l’ai pelé, je vais l’assaisonner.
  • Ça, c’est de l’huile d’olive.
  • Ensuite, c’est de l’huile d’argan, aromatisée au saffran de ventone.
  • Après, je vais l’assaisonner avec ce mélange d’épices.
  • Il y a de la coriandre, du massif, c’est juste la coque de la muscade.
  • Je rajoute un peu de sumac, qui est aussi une épice orientale.
  • On va le masser, un peu comme on masserait le gigot d’agneau.

Je ne vais pas mettre de sel, puisque je vais le mettre dans une croûte de sel. Ça serait trop salé. C’est une pâte qui est réalisée avec de la farine, du gros sel et des herbes. Que des herbes de montagne. Il y a de l’isop, du tétragon, du thym, du serpollé, romarin. Je vais le cuire pendant 2h30 à 160 degrés. C’est un très bon arriènement tandis que toute toute quelqu’autre chose est installée encore plus en détail. Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

C’est la consommation principale Je peux couper

C’est la consommation principale Je peux couper. Hyper moelleux, très juteux. Je vais juste le parer, parce que la petite croûte qui s’est faite est quand même assez salée. Donc on va dresser le céleri dans le fond de l’assiette.

Donc là on a fait un bouillon de légumes, une nage de légumes avec les épices. Avec les mêmes épices qu’on a utilisées pour le céleri.

De la mélasse de grenade pour donner un peu d’acidité. Tranché avec l’huile d’argan safranée. Quelques céréales torréfiées. On va rajouter quelques pousses de moutarde. Un peu de sumac. Donc voici le céleri en croûte à l’oriental.Les légumes de saison - Et en hiver ? | ABE

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